Les franchises présentes sur les marchés des énergies renouvelables accueilleront la nouvelle avec soulagement : l'année 2013 marque une relance d'activité. Si on en croit le cabinet spécialisé Clean Edge, le marché global aura doublé d'ici à 2022. Examinons les détails de ces prédictions.
La croissance des trois marchés principaux
Même pendant une mauvaise année comme 2012, les biocarburants, l'énergie solaire et l'énergie éolienne ont totalisé des revenus de 248,7 milliards de dollars US (189.79 milliards d'euros). Bien que minime, la progression depuis 2011 est là (246,1 milliards USD soit 187,81 milliards d'euros). Il est important de noter que ces chiffres cachent une progression bien supérieure. Du fait par exemple de la baisse des coûts des installations solaires, les revenus par installation sont moindres.
Pour preuve, avec un marché global des modules, composants et installations photovoltaïques en baisse de 19 % en 2012 (60,82 millions d'euros contre 69,9 l'année précédente), les installations ont grimpé de 29,6 à 30,9 gigawatts. L'Allemagne est toujours le leader sur ce marché, suivie par la Chine, l'Italie et les États Unis. Les estimations de Clean Edge placent le marché solaire à 94,32 milliards d'euros en 2022.
Le marché global de l'énergie éolienne est en progression plus nette. Avec 54,56 milliards d'euros en 2011, il se place actuellement à 56,32 milliards d'euros. L'estimation pour 2022 est de 95,16 milliards d'euros. En 2012, la capacité mondiale a augmenté de 44,7 gigawatts, dont 12,4 gigawatts en Europe.
Enfin, les biocarburants sont les mieux placés. D'un marché de 63,35 millions d'euros l'année précédente, ils sont passés en 2012 à 72,65 milliards d'euros. La projection pour la décennie à venir est de 135,61 milliards d'euros. Notez que ces chiffres concernent la vente globale d'ethanol et de biodiesel à prix de gros. Entre 2011 et 2012, la production d'éthanol et de biodiesel a augmenté de 105,6 à 118,9 milliards de litres. Cette progression s'explique à la fois par l'augmentation de la production que par une hausse des prix très modérée.
Un renversement de la tendance de 2012
2012 s'est révélée une année difficile pour l'énergie verte, avec des liquidations importantes et beaucoup de licenciements. Les retours sur investissement, trop incertains au goût des investisseurs, avaient limité la croissance du secteur. Aux États-Unis, la campagne présidentielle a vu une fois de plus les politiques de soutien aux énergies renouvelables remises en question, voire attaquées. En Europe, les diverses crises financières ont ralenti la demande de consommateurs au pouvoir d'achat faiblissant. Même la Chine s'est empêtrée dans ses politiques de soutien de l'industrie photovoltaïque, ce qui a forcé les industriels du secteur à ralentir leur production.
Cependant, les conditions globales n'ont pas changé et les besoins en énergies renouvelables se font de plus en plus sentir. De l'eau aux matières premières, les ressources se raréfient – d'autant plus que la population mondiale excède désormais les sept milliards d'individus. Les perturbations climatiques de plus en plus fréquentes mettent en exergue le besoin d'une infrastructure capable de résister aux intempéries et de s'adapter aux événements majeurs. Dans ce contexte, les gouvernements sont plus motivés que jamais par une transition vers les énergies renouvelables, étant donné que les technologies sont meilleur marché chaque année.